Jeune, Serge Choinière avait côtoyé la maladie mentale de près, puisqu’il était affecté par elle depuis aussi loin qu’il s’en souvenait. D’enfant triste à adolescent et adulte déprimé, il a longtemps ignoré ce dont il souffrait avant d’obtenir le diagnostic de « trouble dépressif persistant ». Il estimait que cette “petite” maladie mentale avait gâché une grande partie de sa vie. Il la qualifiait d’insidieuse, parce que tout en étant difficile à percevoir, c’était à ses yeux un boulet à traîner constamment, « une si “petite” maladie qui mine comme une métastase du tissu de l’âme. »
Serge Choinière savait combien la maladie mentale rend difficile chaque jour ou presque de celui qui en est affecté. Elle conditionne et, parfois, détruit les rêves ou les aspirations. Si elle n’est pas trop grave, elle peut être « contrôlée », mais elle gâche une grande partie de la vie par des ruptures amoureuses, des pertes d’emploi, des difficultés financières, la dépression, et, tristement, par une mort prématurée. Grave, la maladie mentale annihile la majeure partie de la vie.
Toutes ces raisons ont mené Serge Choinière à mettre sur pied la Fondation Compagnom afin de participer activement et concrètement au mieux-être de personnes ayant des problèmes de santé mentale et de ceux qui les soutiennent. La fondation vise aussi à favoriser une meilleure santé mentale par des initiatives de prévention ou de développement personnel.
Il est clair pour tous ceux qui l’ont côtoyé que Serge Choinière a réussi ce qu’il projetait d’accomplir. Il a grandement contribué au maintien de la qualité de vie des gens touchés par la maladie mentale en reconnaissant leur détresse et leurs besoins et en faisant tout ce qu’il lui était possible de réaliser pour leur venir en aide.
En sa mémoire, le nouveau groupe de direction tient à garder vivantes les valeurs placées au cœur des préoccupations de la Fondation Compagnom qui continuera de se développer et de se diversifier.